Céramique et Création de luminaires
Exposition du 1er juillet au 08 août 2025
Vernissage – Vendredi 4 juillet 2025, à partir de 18h
Brigitte PÉCOT – De Terre en terres…
Amoureuse de la céramique, j’ai commencé à nouer une relation intime avec la terre en 1992. Le plaisir des yeux était une chose, celui de donner forme, de comprendre, de communier avec la matière en était une autre bien plus exaltante ! Cette nouvelle relation allait devenir une passion. Passion qui m’a accompagnée sans relâche tout au long de ma carrière professionnelle et de ma vie familiale.
Daniel CULIS, potier d’art dans la Drôme et sa femme Jacky, m’ont accompagnée et encouragée tout au long de ce cheminement. Aujourd’hui, la majorité de mon activité est consacrée à cette passion ; « De terre en terres » est né en 2018, l’exploration continue, se développe et se partage !
Mon voyage en terres inconnues a commencé par la faïence et la terre vernissée, avec la création de décors traditionnels de Provence par les couleurs, mais modernisés dans le graphisme. Puis j’ai rencontré le grès avec ses multiples facettes tant en termes de couleur que de texture, et le voyage a pris une autre direction ! Mes créations sont guidées par la mise en valeur des qualités naturelles des matières, leur authenticité, leur noblesse à l’état pur, le respect de ce qu’elles expriment. Elles marient les terres et les matériaux naturels (bois, fer, textile) entre eux, je les veux sobres et pures comme les matières qui leur donnent vie.
J’aime me laisser guider par ce que leur mélange murmure à mes mains. Je les pare d’engobe d’oxydes naturels, gravés, sgraphités, imprimés…. dont l’éclat est rehaussé par des touches d’émail que je prépare. Il en ressort un langage simple, naturellement tribal ou rupestre, vrai, sans artifice et dont l’intérêt réside dans la beauté des matériaux, magnifiée par la magie de la cuisson.
Chaque pièce est un voyage, chaque pièce est unique.
Jérémie PÉCOT – Far de Fer
« Ce sont les trésors désuets qui font le sourire de nos âmes.
C’est un trésor que j’ai trouvé, un vieux tas de ferraille.
Une filature au toit déchiré a ouvert ses portes sous une cascade de ronces et de lierre, ses entrailles d’acier, ses rouages, ses fusées, gisaient là depuis vingt, trente ans peut-être.
Sous la rouille apparait la perfection métallique, elle n’a rien de naturel, elle surprend, les cercles sont justes, les surfaces lisses, les dentures millimétrées, usinées.
La précision mécanique.
Ces artefacts nous parlent de la partie grise de la nature humaine ; de ses désirs et de ses peurs.
Ces pièces m’ont fasciné.
J’aurais pu les vendre au poids, j’ai choisi de les mettre en lumière.
Du papier pour la chaleur, l’influence secrète de l’océan, de la poussière et du temps… »
